Comment éviter de ne plus perdre le contrôle quand la colère monte en nous.
Qu'est ce que la colère ?
Comment éviter la violence de nos paroles, de nos gestes lorsqu'on est en colère
ça nous arrive à tous de nous mettre en colère, donc pas de panique même si souvent on le regrette après coup.
La colère est une émotion et comme toutes les émotions, il est nécessaire de l'extérioriser.
Ce sera toujours la partie souffrante en nous qui va s'exprimer lorsque la colère prend les commandes.
Comme la tristesse , la peur ou la joie, la colère a besoin de s'exprimer. Si on regarde l'étymologie du mot colère çà vient du latin " emovere" ce qui veut dire qui se meut vers l'extérieur. Tout ce qui ne s'exprime pas finira tôt ou tard par s'imprimer dans le corps. Et si on regarde l'étymologie du mot colère çà vient du latin " cholera" qui veut dire "bile".
En médecine chinoise, on dit que quand la colère n'est pas évacuée, elle finit par se localiser dans le foie où réside la vésicule biliaire.
Pourquoi avons nous du mal à extérioriser notre colère ?
Tout simplement parce qu'il y a une croyance qui dit que se mettre en colère, crier, monter dans les tours c'est pas bien et il se peut aussi que pendant l'enfance on nous ait demandé d'aller passer notre colère dans notre chambre et d'en ressortir seulement lorsqu'on serait calmé ! Par conséquent, au fil du temps, on a appris à ne pas extérioriser cette colère, à mettre son poing dans sa poche, à ne rien dire et au final on va accumuler cette colère et çà va faire effet" cocotte minute".
Dans la cocotte minute il y a de la pression et si on enlève pas la soupape pour faire sortir la vapeur et bien la cocotte explose. C'est pareil pour nous si on n'exprime pas notre colère au fur et à mesure, un beau jour il y aura une goutte qui va faire déborder le vase et là c'est l'explosion et c'est à ce moment là que l'on perd le contrôle de ses paroles, de ses gestes et on peut devenir violent et c'est rarement en face de la bonne personne, celle qui est à l'origine de notre colère.
Donc avant d'en arriver là, comment procéder ?
- prendre conscience que la colère est là pour quelque chose, c'est notre cerveau reptilien qui veut préserver notre survie et c'est lui qui nous pousse à l'attaque pour nous protéger.
- dès qu'on ressent la colère monter, que l'on ressent un coup de chaud, des contractions musculaires, l'augmentation du rythme cardiaque et une envie de passer à l'attaque telle une pulsion c'est
- inspirer et expirer en évoquant le mot CALME
- faire un pas en arrière
- compter mentalement dans sa tête de 1 à 10 si possible.
C'est pas facile à faire, mais quand on y arrive, on sent la colère qui diminue et ainsi on peut exprimer nos besoins et nos limites qui ne sont pas respectés pour le moment et qui génèrent des frustrations à l'origine de notre colère.
Bien entendu, il y a des personnes, des situations et des sujets qui fâchent.
Et quand la colère sera partiellement ou complètement partie, et bien l'important est d'aller voir ce qui se cache derrière cette colère.
Eckhard Tollé disait: " la colère cache toujours de la souffrance".
Qu'est ce qui vient de me blesser ? Qu'est ce qui vient de me faire réagir ?
- m'a t'on manqué de respect ?
- a t-on enfreint mon territoire, mes libertés ?
- m'a t-on trahi ?
- ai-je vécu une injustice ?
- m'a t-on insulté, provoqué ?
Est ce que je suis en colère contre moi ?
Si je suis en colère contre moi il se peut que ce soit parce que j'ai pas osé dire NON , ou que je viens d'échouer, ou parce que j'ai pas respecté mes valeurs ?
L'important c'est de dire ce qui ne va pas, et si on ne peut pas le faire parce que la personne n'est plus là, on va prendre une feuille de papier et on va tout noter afin d'extérioriser tout notre ressenti et de se libérer.
Ainsi je vais pouvoir identifier ce qui a généré cette colère en moi et ce que j'aurais aimé à la place.
Quand j'aurai compris l'origine, les causes de ma colère et bien je vais pouvoir peut être dans un premier temps la limiter et par la suite l'éviter pour le futur.
La colère n'est pas que négative, elle est aussi positive à partir du moment où elle me permet de me protéger et de me faire respecter.
Dominique ROCHETEAU disait ceci : " la violence est un signe de faiblesse".
Alors ne soyons pas violents, devenus forts en devenant une personne assertive c'est à dire une personne qui exprime ses besoins et ses limites tout en respectant ceux des autres.
A partir du moment où on exprime ses besoins qu'on les satisfait et que l'autre les respecte tout comme on respecte les siens alors il n'y a plus aucune raison de se mettre en colère.